portrait-Mauro-Giuliani Mauro Giuliani , né à Bisceglie (italie) en 1781 et mort en 1829 à Naples, est un guitariste virtuose et un compositeur inspiré.

Il exerça à Vienne de 1806 à 1819, puis en italie où il séjourna jusqu'à sa mort. Il rencontra, dans la capitale autrichienne, de nombreux succès comme soliste, mais aussi dans le cadre de la musique de chambre.

Mauro Giuliani fut un compositeur de haut niveau, écrivant tant pour son instrument que pour des formations plus importantes. Ses trois concertos pour guitare et orchestre, ainsi que les six rossinniane comptent parmi ses pièces les plus fortes.

Son style est à la fois virtuose et élaboré, fortement inspiré par Rossini. Les mélodies sont fortes et la qualité de son écriture lui permet de composer des oeuvres longues et intenses souvent exigeantes pour le guitariste.

Ses deux enfants, Michele et Emilia, furent, eux aussi, d'excellents guitaristes


Le Classicisme  (1750-1830)

Un peu après 1750, le luth, victime des progrès du clavecin et du piano-forte avec lequel il ne pouvait rivaliser, se meurt en Allemagne; il ne retrouvera sa place auprès des musiciens qu'à la faveur du renouveau des instruments anciens de cette fin de XX e siècle.

La guitare, essentiellement aux mains des amateurs, continue, en marge de la grande tradition savante, à se développer. Elle gagne un 6eme choeur, mais perd vite ses cordes doubles au profit des cordes simples.

Désormais, sa forme, son accord et une bonne part de sa technique la rapprochent de notre instrument moderne. C'est le point de départ réel du répertoire, puisqu'il ne nécessite désormais plus aucune adaptation.

c'est le temps des virtuoses italiens et espagnols : Giuliani, Molino, Carcassi, Sor, Aguado ... C'est l'époque, en France, de la "guitaromanie". On publie énormément de musique à l'intention des amateurs, des méthodes pour les débutants, des pièces virtuoses, des concertos et de la musique de chambre...

Quelques grands musiciens touchent la guitare : Carl Maria von Weber, Franz Schubert, Hector Berlioz, Niccolo Paganini, mais ne lui dédient guère de grandes pages. Le répertoire est surtout le fait des virtuoses déjà mentionnés qui "imitent" le langage des grands classiques. Ainsi Carulli, grand admirateur de Mozart dont il a d'ailleurs transcrit quelques opus pour son instrument, écrira-t-il un double concerto pour flûte et guitare (proche dans l'esprit de celui pour flûte et harpe).

Les sonates, thèmes et variations, fantaisies, études, menuets font les beaux jours des salons et des académies de Vienne, Londres ou Paris.